La campagne est fondée sur l’idée que les influences interpersonnelles façonnent notre comportement. Nous appelons cela la théorie des normes sociales, ou encore l’approche des normes sociales (SNA).
Au cours de votre vie, ou quand vous repensez à certaines situations particulières, vous avez probablement remarqué quelques formes d’influences. Lorsque vous étiez préadolescent·e, vous avez probablement été influencé·e par vos parents et vos ami·e·s. Une fois adolescent·e, c’étaient vos ami·e·s et idoles qui vous influençaient, et maintenant, ce sont certainement vos ami·e·s, voisin·e·s, collègues et peut-être même vos enfants.
Se comparer aux autres est un processus naturel. Nos propres opinions, croyances et attitudes sont souvent le reflet de celles des personnes de notre cercle social. Cela nous guide et nous procure un sentiment de sécurité et de conformité. Bien sûr, cela peut être très utile !
Toutefois, si le reflet est déformé, l’image que nous pensions vraie devient faussée.
Et c’est souvent le cas en matière de consommation de produits (légaux, illégaux, comportements addictifs, etc.).
Nous minimisons la gravité de notre propre consommation, car nous croyons que les autres se comportent de la même façon.
Surtout lorsqu’il s’agit de produits addictifs. Cela crée une situation où, pour justifier notre propre comportement à risque, nous considérons que les autres se comportent de manière tout aussi risquée que nous.
Notre objectif n’est pas de décider de ce qui est bien ou mal, mais bien de vous donner les moyens de prendre vos propres décisions.
Nous tenons à vous soutenir quand vous prenez vos décisions, en vous basant sur des chiffres concrets et non sur une perception de la vérité.
Dans notre campagne, nous utilisons des statistiques provenant de l’Enquête de Santé Eurégionale.
Cette enquête en ligne a été menée de septembre 2019 à janvier 2020 auprès de citoyens âgés de plus de 55 ans et vivant aux Pays-Bas (Limbourg méridional), en Belgique (provinces du Limbourg et de Liège et Cantons de l’Est) et en Allemagne (Aix-la-Chapelle, Euskirchen, Heinsberg et Bitburg-Prüm). Pour garantir la protection des réponses aux questions concernant la consommation de produits, l’anonymat des participants a été conservé tout au long de l’enquête.
Nous avons demandé aux répondant·e·s de nous fournir des informations au sujet de leur consommation de produits et d’estimer la consommation des autres personnes de leur âge.
Étonnamment, l’approche des normes sociales a semblé être applicable à presque toutes les situations proposées. Nous avons clairement observé la tendance à minimiser le comportement prudent et protecteur des autres, tout en surestimant leur comportement à risque.
Il est évident que pour mener une telle recherche transfrontalière, nous avons été tributaires de partenaires de confiance dans chaque pays. C’est pourquoi nous tenons à reconnaître cette coopération fructueuse et à remercier tous nos partenaires.