COMMENT LA SNA POURRAIT AIDER VOS BÉNÉFICIAIRES

 
Nous adaptons notre comportement à celui des personnes qui nous entourent. C'est ainsi que nous apprenons lorsque nous grandissons. C'est ainsi que nous nous forgeons un style à l'adolescence et c'est ainsi que nous façonnons notre personnalité tout au long de notre vie. Mais lorsqu'il s'agit de consommation de produits, notre perception des autres est souvent faussée.

Nos recherches montrent qu'un grand nombre de personnes interrogées ont tendance à normaliser les comportements à risques, car on suppose que les autres adoptent aussi fréquemment ce comportement. Nous surestimons la quantité de comportements à risque chez les autres, tout en sous-estimant la fréquence de leurs comportements protecteurs.

Avec cette campagne, nous nous attachons à vous montrer la réalité qui se cache derrière la consommation de produits. Nous n'approuvons ni n'interdisons la consommation de produits, mais nous pensons que les décisions de consommer ou non doivent se faire sur la base de faits.

Nous voulons montrer aux gens non pas ce qu'ils croient être vrai à propos des autres, mais les chiffres réels de consommation.

LA CAMPAGNE EN VIDÉO

Vous n’avez peut-être pas envie de lire toutes les informations contenues sur ce site ou le rapport de recherche détaillé.

Nous avons créé une animation informative à des fins éducatives. Dans cette vidéo, nous avons résumé les idées les plus importantes de l'approche des normes sociales et nous vous présentons quelques faits et chiffres tirés de nos recherches.
 
N'hésitez pas à utiliser cette vidéo comme vous le souhaitez.
 


COMMENT IMPLÉMENTER LA SNA

L'approche des normes sociales est une méthodologie qui peut s’avérer utile pour engager un changement de comportement. S'ils sont correctement mis en œuvre, les faits et les chiffres communiqués à vos bénéficiaires peuvent changer leur position sur les normes sociales perçues (parfois erronément).

En parlant ensemble des faits, vous pouvez susciter un peu de motivation pour changer non seulement leur position, mais aussi leur comportement. Non pas en jugeant leur consommation, mais simplement en leur faisant prendre conscience que leur consommation peut être supérieure à la moyenne. Nous ne disons pas que la seule lecture des faits peut aider tout le monde à renoncer à sa consommation, mais elle peut susciter une réflexion, un changement.

Nous avons rassemblé quelques conseils sur la manière d'engager la conversation avec des bénéficiaires dont l'utilisation vous inquiète.
 
 

CONSEILS

Vous souhaitez discuter de la consommation (abusive) d'alcool, de drogues ou de médicaments de vos bénéficiaires et vous pensez que l'approche des normes sociales pourrait vous aider à leur faire part de vos inquiétudes. Comment gérer cette situation ?

Nous avons rassemblé quelques conseils !
 
 
Communiquez vos inquiétudes sur un ton non-accusateur. Veillez à ce que votre bénéficiaire perçoive vos inquiétudes comme venant d'une intention d’aider. Vous pouvez le faire en disant "Je m'inquiète pour toi, se pourrait-il que...".

Le fait d'exprimer ces inquiétudes permettra à votre bénéficiaire d’y réfléchir !

Cependant, il arrive souvent que des sujets comme celui-ci ne soient pas résolus en une seule conversation. Sachez que vos inquiétudes peuvent ne pas être partagées par votre bénéficiaire. Il ou elle peut penser que le problème est inexistant ou moins grave que vous ne les percevez. Ne laissez pas cette différence de perception tuer la conversation, mais faites-en plutôt un sujet de conversation. Nommez cette différence et essayez de faire comprendre à votre bénéficiaire que le problème est peut-être plus important qu'il ou elle ne le pense. Vous savez que vous avez créé une motivation pour le changement lorsque votre bénéficiaire commence à réfléchir à sa propre utilisation.
En tant que travailleur ou travailleuse social·e, vous avez peut-être une bonne idée de ce qui motive votre bénéficiaire. Ces motivations sont très différentes d'une personne à l'autre. Pour certaines, il peut s'agir des avantages pour la santé de l'arrêt de leur consommation, pour d'autres de l'argent pourrait être économisé. Vous pouvez leur faire prendre conscience qu'ils ou elles ont peut-être raté des occasions (sociales) à cause d'une gueule de bois ou vous pouvez leur demander de réfléchir à leurs performances professionnelles.

Quel que soit votre angle d’approche, nous vous recommandons de définir les impacts à court terme clairs et directs de leur consommation. Ces impacts personnels peuvent agir comme des incitations très tangibles.
Evitez d’accuser quelqu'un d'être dépendant·e ou de lui interdire certains comportements. En tant que travailleur ou travailleuse social·e, vous êtes là pour soutenir. Attaquer quelqu'un de front pourrait transformer la conversation en une confrontation. Et cela pourrait faire plus de mal que la seule conversation.

Tenez-vous-en à ce que vous voyez et savez.

Votre bénéficiaire a peut-être l'air fatigué, a perdu beaucoup de poids, ne peut pas se lever du lit, a perdu l'appétit ou souffre de maladies ; signes qui pourraient signaler une consommation excessive de certaines substances. Demandez-lui s'il ou elle pense que vos observations sont fondées et demandez-lui ou elle comment cela s'est passé. En tant que personne à la fois proche et assez éloignée, partager avec vous pourrait être plus facile qu’avec leurs proches.

Continuez à vérifier avec votre bénéficiaire s'il ou elle est toujours d'accord avec ce que vous observez et expliquez-lui que vous n'êtes pas là pour le ou la punir, mais pour l'aider.
Utilisez les faits si vous utilisez nos dépliants ou nos affiches comme moyen de communication avec vos bénéficiaires en tête-à-tête. Vous pouvez les télécharger ci-dessous ou demander le dossier promotionnel complet en remplissant le formulaire en bas de la page. Dans notre campagne, nous nous efforçons de ne pas porter de jugement et de ne pas avoir de préjugés. Nous soutenons la décision de boire moins, mais nous ne jugeons jamais quelqu'un qui ne prend pas cette décision.

Essayez de communiquer de la même manière. Soutenez les choix de quelqu'un, mais veillez à préciser que certaines hypothèses peuvent être faussées. Vous pouvez étayer ce point par des recherches. Posez à vos bénéficiaires des questions comme : "A votre avis, quel pourcentage des personnes de votre âge qui boit aussi souvent que vous ?" ou "Selon vous, combien de personnes de votre âge prennent des médicaments non prescrits ?"

Demander l’avis d’un ou une expert·e

Quelle que soit la qualité de la conversation, il se peut qu'une question sensible comme celle-ci ne soit pas résolue après une bonne discussion ou un bon entretien. Dans certains cas, il peut être bénéfique d'obtenir l'avis d'un ou une professionnel·le formé·e à la prévention des dépendances. Vous trouverez ci-dessous les organisations de santé pertinentes et affiliées de votre région. N'hésitez pas à faire appel à elles pour obtenir des conseils d'experts ou réorienter votre bénéficiaire.

 

DOSSIER PROMOTIONNEL

Les faits et les chiffres constituent la base de cette campagne. Ils parlent à l'imagination et sont des outils utiles pour renforcer un message et le faire passer. Un simple coup d'œil à une affiche contenant une citation sur la consommation d'alcool peut certainement avoir un impact, mais lorsque nous communiquons les chiffres correspondants, ce sont ces derniers qui continuent de résonner dans votre tête.

Vous voulez utiliser le SNA pour sensibiliser votre bénéficiaire ?

Nos affiches et nos dépliants vous y aideront. Utilisez-les pour lancer une conversation ou utilisez les chiffres pour faire réfléchir votre bénéficiaire. Vous pouvez télécharger les documents en cliquant sur le bouton ci-dessous ou commander gratuitement des impressions de haute qualité en remplissant le formulaire.
 
 

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LES RÉSULTATS DE NOTRE ENQUÊTE

Cette campagne s'articule autour de statistiques tirées de notre Enquête de Santé Eurorégionale.

Cette enquête en ligne a été menée de septembre 2019 à janvier 2020 auprès des citoyen·ne·s âgé·e·s de plus de 55 ans vivant aux Pays-Bas (Zuid Limburg), en Belgique (Provincie Limburg, Ostbelgien et Province de Liège) et en Allemagne (Aix-la-Chapelle, Euskirchen, Heinsburg et Bitburg-Prüm). Pour garantir la sécurité des réponses aux questions concernant la consommation de produits, l’anonymat a été respecté tout au long de l'enquête.

Nous avons demandé aux répondant·e·s de nous donner une indication de leur consommation d’alcool et de médicaments et nous leur avons également demandé ce qu’ils ou elles pensaient que les autres personnes de leur âge consommaient. Il est intéressant de noter que la SNA a semblé être applicable dans presque toutes les situations proposées. En effet, nous avons clairement vu comment les répondant·e·s avaient tendance à minimiser les comportements protecteurs de leurs pairs tout en surestimant leurs comportements à risque. Envie de connaître tous les faits et chiffres ? Vous pouvez télécharger le rapport ci-dessous.
 
 

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